Le sens auditif est cette issue première par laquelle nous est communiquée la Parole de Dieu. Quand on aborde sa communication via nos sens, il est pourtant à propos de considérer que l’ouïe par laquelle nous advient la parole à écouter est aussi un sens ! Contrairement à ce qu’on voudrait croire de façon évidemment erronée, notre intellect n’est pas seul sollicité, mais bien d’abord nos sens, notre corps… et donc, si l’on parle d’écoute, l’ouïe.
Dès les origines, il est question de la parole, de la parole qui précède et fonde le monde quand elle est énoncée. « Au commencement était la parole » dit Jean 1, 1, en écho à la Genèse où Dieu parle et la chose advient : « Dieu dit que la lumière soit et la lumière fut ». On est avant même la création de l’oreille. Parlant d’une parole qui précède tout son. La parole précède le son et précède l’ouïe qui la reçoit !
L’ouïe la reçoit comme en écho : « écoute Israël », écho primordial.
Cela est « caché aux sages et aux gens intelligents, mais révélé aux tout-petits », dit Jésus.
« Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains. Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit. Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles dont le son ne soit point entendu » (Psaume 19, 1-3).
Car « qui entendra, demande l’Apôtre Paul, si personne n’énonce la parole » qui fait écho à la parole éternelle ? — un écho qui résonne à nos oreilles quand la parole est proclamée. Une parole qui est infiniment au-delà des mots qui en énoncent l’écho dans le temps et s’écrivent pour que la mémoire ne s’en perde pas. La parole de Dieu n’en est pas moins au-delà des mots énoncés ou écrits dans les livres reçus comme révélation — qui, avant même nos interprétations diverses et légitimes, sollicitent nos vies individuelles d’être de sens, en ne parlant pas forcément pareil à chacun, chacun étant unique devant Dieu.
L’ouïe est ainsi non seulement le sens de la réception toujours nouvelle de la parole éternelle, qui nous vient toujours comme événement décisif, mais puisque cette parole reçue via des textes et leur énonciation est au-delà de cette seule écoute, l’ouïe est aussi, quand l’événement advient, le sens de l’obéissance. Et l’oreille est l’organe de cette obéissance. Cela parce que la parole dont il est question est non seulement un écho de la parole éternelle, mais parce que cette parole éternelle précisément est au-delà de ce qu’on entend : elle crée. En termes psychologiques, on dirait qu’elle est performative.
La parole crée ce qu’elle prononce. La parole éternelle est reçue quand elle est écoutée, entendue, et donc obéie, faite événement. Dieu dit, et la chose advient. Au point que le mot pour parole en hébreu, désigne aussi la chose.
L’écoute n’est donc pas une chose vaine, qui passe par une oreille et ressort par l’autre, mais elle crée ce qu’elle annonce.
Cela s’opère pour nous dans une énonciation intelligible, claire, comme dans l’annonce dont parle Paul concernant l’Évangile, de sorte que, Paul cite le prophète Joël : « Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé ». Comment entendront-ils, demande-t-il, si personne ne proclame, de façon intelligible, pour notre ouïe, cette parole ? — écho d’une parole éternelle qui est au-delà de toute compréhension, au point que le nom qui est porté dans la parole prononcée… est imprononçable !
Il se traduit en écoute ouverte à tous les possibles, et dont le premier écho est la louange. Cela pour un hommage à la parole qui est au-delà même des mots qui la portent via nos textes ou nos propos. Au bout du compte, une louange digne de la parole à laquelle elle fait écho — un écho porté à nos sens, à notre sens auditif, à notre ouïe — nous porte au-delà des mots, nous advient en nous ramenant au silence d’en deçà des mots.
Dès les origines, il est question de la parole, de la parole qui précède et fonde le monde quand elle est énoncée. « Au commencement était la parole » dit Jean 1, 1, en écho à la Genèse où Dieu parle et la chose advient : « Dieu dit que la lumière soit et la lumière fut ». On est avant même la création de l’oreille. Parlant d’une parole qui précède tout son. La parole précède le son et précède l’ouïe qui la reçoit !
L’ouïe la reçoit comme en écho : « écoute Israël », écho primordial.
Cela est « caché aux sages et aux gens intelligents, mais révélé aux tout-petits », dit Jésus.
« Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains. Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit. Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles dont le son ne soit point entendu » (Psaume 19, 1-3).
Car « qui entendra, demande l’Apôtre Paul, si personne n’énonce la parole » qui fait écho à la parole éternelle ? — un écho qui résonne à nos oreilles quand la parole est proclamée. Une parole qui est infiniment au-delà des mots qui en énoncent l’écho dans le temps et s’écrivent pour que la mémoire ne s’en perde pas. La parole de Dieu n’en est pas moins au-delà des mots énoncés ou écrits dans les livres reçus comme révélation — qui, avant même nos interprétations diverses et légitimes, sollicitent nos vies individuelles d’être de sens, en ne parlant pas forcément pareil à chacun, chacun étant unique devant Dieu.
L’ouïe est ainsi non seulement le sens de la réception toujours nouvelle de la parole éternelle, qui nous vient toujours comme événement décisif, mais puisque cette parole reçue via des textes et leur énonciation est au-delà de cette seule écoute, l’ouïe est aussi, quand l’événement advient, le sens de l’obéissance. Et l’oreille est l’organe de cette obéissance. Cela parce que la parole dont il est question est non seulement un écho de la parole éternelle, mais parce que cette parole éternelle précisément est au-delà de ce qu’on entend : elle crée. En termes psychologiques, on dirait qu’elle est performative.
La parole crée ce qu’elle prononce. La parole éternelle est reçue quand elle est écoutée, entendue, et donc obéie, faite événement. Dieu dit, et la chose advient. Au point que le mot pour parole en hébreu, désigne aussi la chose.
L’écoute n’est donc pas une chose vaine, qui passe par une oreille et ressort par l’autre, mais elle crée ce qu’elle annonce.
Cela s’opère pour nous dans une énonciation intelligible, claire, comme dans l’annonce dont parle Paul concernant l’Évangile, de sorte que, Paul cite le prophète Joël : « Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé ». Comment entendront-ils, demande-t-il, si personne ne proclame, de façon intelligible, pour notre ouïe, cette parole ? — écho d’une parole éternelle qui est au-delà de toute compréhension, au point que le nom qui est porté dans la parole prononcée… est imprononçable !
Il se traduit en écoute ouverte à tous les possibles, et dont le premier écho est la louange. Cela pour un hommage à la parole qui est au-delà même des mots qui la portent via nos textes ou nos propos. Au bout du compte, une louange digne de la parole à laquelle elle fait écho — un écho porté à nos sens, à notre sens auditif, à notre ouïe — nous porte au-delà des mots, nous advient en nous ramenant au silence d’en deçà des mots.