« Votre vie est cachée avec le Christ, en Dieu », écrit l’Apôtre (Colossiens 3, 3). Qu’est-ce qui nous constitue, que sommes-nous en réalité ? En réponse à cette question, nous confondons aisément notre être avec ce que nous en concevons, jusqu'à le confondre avec notre enveloppe temporelle, dont nous nous dépouillons déjà, au jour le jour de son vieillissement ; et qu’il faudra quitter comme un vêtement qui a fait son temps.
Mais depuis un dimanche de Pâques, un souffle nous dit : « Votre vie est cachée avec le Christ en Dieu ». « Vous êtes ressuscités avec le Christ » (Col 3, 1). Morts avec le Christ (Col 3, 3), notre vrai être est caché en Dieu, avec lui, selon qu’il a été relevé d’entre les morts !
Jour inouï, effrayant même tant il bouleverse tout, au point qu’on pourrait être tenté de se dire qu'on a déplacé le cadavre : les Romains, les autorités judéennes, voire des disciples un peu en marge le déplaçant sans le dire aux autres. Puis, sur cela, sur cette translation de cadavre, naîtrait pour les disciples leurrés une belle légende… Un fait aléatoire, déplacer le défunt à l'insu des disciples, deviendrait le déclencheur fondant le christianisme sur l’évanouissement de la brèche réelle ouverte entre les mondes…
Mais voilà que c’est bien autre chose ! Colossiens 3 nous dit la brèche réelle ouverte de façon irréductible entre l'éternité et le temps. Mystère d’un relèvement réel du Christ : nos corps ne sont pas insignifiants. Ils sont la manifestation visible de ce que nous sommes de façon cachée, en haut. Comme le corps que le Christ s’est vu tisser dans le sein de la Vierge Marie manifeste dans notre temps ce qu’il est définitivement devant Dieu, et qui nous apparaît dans sa résurrection.
Il est un autre niveau de réalité, celui qui apparaît dans la résurrection. Or nous en sommes aussi, à notre tour, de façon cachée. C’est cet autre niveau qu’il s’agit de rechercher, pour y fonder en éternité notre vie et notre comportement dans le provisoire.
Mais depuis un dimanche de Pâques, un souffle nous dit : « Votre vie est cachée avec le Christ en Dieu ». « Vous êtes ressuscités avec le Christ » (Col 3, 1). Morts avec le Christ (Col 3, 3), notre vrai être est caché en Dieu, avec lui, selon qu’il a été relevé d’entre les morts !
Jour inouï, effrayant même tant il bouleverse tout, au point qu’on pourrait être tenté de se dire qu'on a déplacé le cadavre : les Romains, les autorités judéennes, voire des disciples un peu en marge le déplaçant sans le dire aux autres. Puis, sur cela, sur cette translation de cadavre, naîtrait pour les disciples leurrés une belle légende… Un fait aléatoire, déplacer le défunt à l'insu des disciples, deviendrait le déclencheur fondant le christianisme sur l’évanouissement de la brèche réelle ouverte entre les mondes…
Mais voilà que c’est bien autre chose ! Colossiens 3 nous dit la brèche réelle ouverte de façon irréductible entre l'éternité et le temps. Mystère d’un relèvement réel du Christ : nos corps ne sont pas insignifiants. Ils sont la manifestation visible de ce que nous sommes de façon cachée, en haut. Comme le corps que le Christ s’est vu tisser dans le sein de la Vierge Marie manifeste dans notre temps ce qu’il est définitivement devant Dieu, et qui nous apparaît dans sa résurrection.
Il est un autre niveau de réalité, celui qui apparaît dans la résurrection. Or nous en sommes aussi, à notre tour, de façon cachée. C’est cet autre niveau qu’il s’agit de rechercher, pour y fonder en éternité notre vie et notre comportement dans le provisoire.
RP, Billet chronique PO avril 2018