L’Évangile selon Matthieu, qui nous présente Joseph apprenant la prochaine naissance de Jésus, ne nous dit pas comment il savait que Marie sa fiancée était enceinte — par « l'action du Saint Esprit » ; on imagine qu'à un certain point de la grossesse, Joseph commençait à se poser des questions sur l'apparence changeante de sa fiancée…
Passant sur ces questions, le texte nous présente Joseph au moment où il envisage de prendre des résolutions : rompre secrètement — car « il était un homme de bien », nous dit l'Évangile. Pour signaler la gravité de ce qui se passe, il faut savoir qu'à l'époque, les fiançailles étaient un contrat que normalement on ne rompait pas. C'était déjà un mariage, en quelque sorte ; une rupture était donc comme un divorce. Et il était inconcevable qu'avant le mariage proprement dit, le fiancé s’approche de sa promise. On restait à une distance relative, on était simplement promis l’un à l’autre, et cela ne se rompait pas.
D'où le problème qui se pose à Joseph : s'il ne rompt pas, on va le soupçonner lui d’avoir manqué de respect à sa promise ; et naturellement, de plus, il n'était peut-être pas non plus forcément enthousiaste à l'idée d'épouser une femme qui apparemment l’avait trompé. Mais s'il rompt, il expose Marie à l'humiliation publique, et par là-même à un avenir des plus sombres : ce qu'il veut lui épargner.
Joseph envisage donc une voie moyenne : la rupture secrète.
C'est un ange, perçu en songe, qui le retient de mettre son projet de rupture à exécution et le rassure sur la probité de Marie. (Joseph nous sera souvent montré dans son sommeil — trois fois — rencontrant des anges.) Le songe est le lieu de communication entre notre monde et les mondes supérieurs. Et Joseph doute d'autant moins de la parole angélique qu'il est vraisemblablement prêt à faire confiance à Marie.
Et cela rejoint son espérance de la venue prochaine d'un Messie, sauveur du peuple. Et voilà que c'est à lui qu'il est confié, selon la vision qu’il a en songe.
Ainsi Joseph, à son réveil, obéit à la vision angélique. Joseph adoptera Jésus.
Et là nous sommes directement concernés. Mais quel rapport entre l’adoption de Jésus par Joseph et nous ? me direz-vous. En quoi cette naissance me concerne elle ? Qu’en est-il pour moi au-delà de la simple histoire de cette jeune fille, Marie, qui a un enfant sans que son fiancé n’y soit pour rien ?
Ce qui me concerne est là : Qu’est-ce que Joseph reçoit ? Joseph adopte Jésus comme son enfant. Comme le nom même de Jésus l’indique (Mt 1, 21), il porte le salut du Seigneur ; le nom Jésus signifiant « le Seigneur sauve » ; il est lui-même en sa chair, la lumière et la Parole de Dieu, notre vie éternelle, le projet de Dieu pour nous.
Eh bien, c’est cela qu’il s’agit pour nous aussi d’adopter : le salut de Dieu, son projet pour nous — pour que s’accomplisse la promesse selon laquelle Dieu sera avec nous : Emmanuel.
Où se résout le fameux dilemme, savoir si l’enfant s’appelle Jésus ou Emmanuel.
Le Seigneur sauve, selon le nom « Jésus » — et ce salut est sa présence avec nous — Emmanuel, Dieu avec nous ; selon la promesse de la bénédiction : « le Seigneur est avec toi ». Jésus présence de Dieu parmi nous, demeure de Dieu, promesse qu’il nous faut recevoir à notre tour.
Passant sur ces questions, le texte nous présente Joseph au moment où il envisage de prendre des résolutions : rompre secrètement — car « il était un homme de bien », nous dit l'Évangile. Pour signaler la gravité de ce qui se passe, il faut savoir qu'à l'époque, les fiançailles étaient un contrat que normalement on ne rompait pas. C'était déjà un mariage, en quelque sorte ; une rupture était donc comme un divorce. Et il était inconcevable qu'avant le mariage proprement dit, le fiancé s’approche de sa promise. On restait à une distance relative, on était simplement promis l’un à l’autre, et cela ne se rompait pas.
D'où le problème qui se pose à Joseph : s'il ne rompt pas, on va le soupçonner lui d’avoir manqué de respect à sa promise ; et naturellement, de plus, il n'était peut-être pas non plus forcément enthousiaste à l'idée d'épouser une femme qui apparemment l’avait trompé. Mais s'il rompt, il expose Marie à l'humiliation publique, et par là-même à un avenir des plus sombres : ce qu'il veut lui épargner.
Joseph envisage donc une voie moyenne : la rupture secrète.
C'est un ange, perçu en songe, qui le retient de mettre son projet de rupture à exécution et le rassure sur la probité de Marie. (Joseph nous sera souvent montré dans son sommeil — trois fois — rencontrant des anges.) Le songe est le lieu de communication entre notre monde et les mondes supérieurs. Et Joseph doute d'autant moins de la parole angélique qu'il est vraisemblablement prêt à faire confiance à Marie.
Et cela rejoint son espérance de la venue prochaine d'un Messie, sauveur du peuple. Et voilà que c'est à lui qu'il est confié, selon la vision qu’il a en songe.
Ainsi Joseph, à son réveil, obéit à la vision angélique. Joseph adoptera Jésus.
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Et là nous sommes directement concernés. Mais quel rapport entre l’adoption de Jésus par Joseph et nous ? me direz-vous. En quoi cette naissance me concerne elle ? Qu’en est-il pour moi au-delà de la simple histoire de cette jeune fille, Marie, qui a un enfant sans que son fiancé n’y soit pour rien ?
Ce qui me concerne est là : Qu’est-ce que Joseph reçoit ? Joseph adopte Jésus comme son enfant. Comme le nom même de Jésus l’indique (Mt 1, 21), il porte le salut du Seigneur ; le nom Jésus signifiant « le Seigneur sauve » ; il est lui-même en sa chair, la lumière et la Parole de Dieu, notre vie éternelle, le projet de Dieu pour nous.
Eh bien, c’est cela qu’il s’agit pour nous aussi d’adopter : le salut de Dieu, son projet pour nous — pour que s’accomplisse la promesse selon laquelle Dieu sera avec nous : Emmanuel.
Où se résout le fameux dilemme, savoir si l’enfant s’appelle Jésus ou Emmanuel.
Le Seigneur sauve, selon le nom « Jésus » — et ce salut est sa présence avec nous — Emmanuel, Dieu avec nous ; selon la promesse de la bénédiction : « le Seigneur est avec toi ». Jésus présence de Dieu parmi nous, demeure de Dieu, promesse qu’il nous faut recevoir à notre tour.
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