Qu’est ce qui nous unit, qu’est qui nous divise, chrétiens d’Églises différentes ? C’est la question qu’il m’est proposé de commenter pour « Horizons ». Je commencerai par ce qui nous a séparés, pour en venir à ce qui peut nous unir.
Ce qui a séparé les Églises, c’est l’histoire ! Pour l’Europe occidentale, on peut dater la division de 1378 : deux papes, Avignon et Rome, autour desquels les royaumes d’Occident se sont divisés pour ne plus parvenir à se réunifier. La division ne date pas de la Réforme ! Au contraire, la Réforme est une des tentatives de réunifier un christianisme divisé par un retour, prôné par les humanistes, à la Bible, après l’échec de la tentative conciliaire (le Concile de Constance, 1414-1418, à la suite duquel n’avait été réunifiée que la papauté, mais pas les Églises restées divisées). La tentative de réunification par la Bible, celle qu’adopte la Réforme protestante, échouera aussi, on le sait.
Pour la France la division a failli se résorber en 1561 lors du Colloque de Poissy, convoqué par Catherine de Médicis pour accorder catholiques et partisans de la Réforme. L’union a failli se faire sur la base de la confession luthérienne d’Augsbourg, pressentie comme pouvant trouver l’adhésion des deux camps. L’échec de la tentative débouche sur le massacre de Wassy, en 1562, début des guerres de religions en France.
Au niveau européen, la dernière tentative de réunification, celle, impériale, des Habsbourg, débouche sur la guerre de Trente ans, qui se termine par le constat d’échec de la chrétienté comme réalité politique unifiée, lors de la signature des traités de Westphalie, le 24 octobre 1648.
L’histoire qui a scellé la division relève du temps. L’unité relève de l’éternité : ce qui unit les Églises, c’est leur Seigneur commun, le Christ, quelles que soient les compréhensions de la façon dont, par lui, Parole éternelle devenue chair (Jean 1), l’éternité nous rejoint dans le temps, quelles que soient nos lectures de la Bible qui nous révèle le Dieu qui nous promet toujours à nouveau « Tu es précieux à mes yeux. N’aie pas peur, car je suis avec toi » (Ésaïe 43, 4-5). Si nous mesurons que cette parole du Dieu d’Israël est renouvelée aujourd’hui-même par le Christ pour chacune de nos Églises, la clef éternelle de la façon dont l’unité peut nous rejoindre dans le temps nous est donnée : pour chacune et chacun de nous, le frère, la sœur de l’autre Église est précieux aux yeux de Dieu : par son Esprit qui nous est commun, la sœur, le frère, de l’autre Église ne peut que nous être précieux, tel qu’il est, puisqu’il l’est infiniment pour Dieu, qui nous dit alors à tous : « N’aie pas peur, car je suis avec toi », je suis avec chacune et chacun, vous unissant dans l’éternité pour que vous manifestiez cette unité dans le temps…
Ce qui a séparé les Églises, c’est l’histoire ! Pour l’Europe occidentale, on peut dater la division de 1378 : deux papes, Avignon et Rome, autour desquels les royaumes d’Occident se sont divisés pour ne plus parvenir à se réunifier. La division ne date pas de la Réforme ! Au contraire, la Réforme est une des tentatives de réunifier un christianisme divisé par un retour, prôné par les humanistes, à la Bible, après l’échec de la tentative conciliaire (le Concile de Constance, 1414-1418, à la suite duquel n’avait été réunifiée que la papauté, mais pas les Églises restées divisées). La tentative de réunification par la Bible, celle qu’adopte la Réforme protestante, échouera aussi, on le sait.
Pour la France la division a failli se résorber en 1561 lors du Colloque de Poissy, convoqué par Catherine de Médicis pour accorder catholiques et partisans de la Réforme. L’union a failli se faire sur la base de la confession luthérienne d’Augsbourg, pressentie comme pouvant trouver l’adhésion des deux camps. L’échec de la tentative débouche sur le massacre de Wassy, en 1562, début des guerres de religions en France.
Au niveau européen, la dernière tentative de réunification, celle, impériale, des Habsbourg, débouche sur la guerre de Trente ans, qui se termine par le constat d’échec de la chrétienté comme réalité politique unifiée, lors de la signature des traités de Westphalie, le 24 octobre 1648.
L’histoire qui a scellé la division relève du temps. L’unité relève de l’éternité : ce qui unit les Églises, c’est leur Seigneur commun, le Christ, quelles que soient les compréhensions de la façon dont, par lui, Parole éternelle devenue chair (Jean 1), l’éternité nous rejoint dans le temps, quelles que soient nos lectures de la Bible qui nous révèle le Dieu qui nous promet toujours à nouveau « Tu es précieux à mes yeux. N’aie pas peur, car je suis avec toi » (Ésaïe 43, 4-5). Si nous mesurons que cette parole du Dieu d’Israël est renouvelée aujourd’hui-même par le Christ pour chacune de nos Églises, la clef éternelle de la façon dont l’unité peut nous rejoindre dans le temps nous est donnée : pour chacune et chacun de nous, le frère, la sœur de l’autre Église est précieux aux yeux de Dieu : par son Esprit qui nous est commun, la sœur, le frère, de l’autre Église ne peut que nous être précieux, tel qu’il est, puisqu’il l’est infiniment pour Dieu, qui nous dit alors à tous : « N’aie pas peur, car je suis avec toi », je suis avec chacune et chacun, vous unissant dans l’éternité pour que vous manifestiez cette unité dans le temps…
RP, janvier 2020, Semaine de l'Unité
pour le bulletin Horizons de la paroisse catholique de Châtellerault
pour le bulletin Horizons de la paroisse catholique de Châtellerault
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