<script src="//s1.wordpress.com/wp-content/plugins/snow/snowstorm.js?ver=3" type="text/javascript"></script> Un autre aspect…: décembre 2012

lundi 24 décembre 2012

Incarnation




Tout ce qui constitue notre être, notre histoire, l’expérience de nos rencontres et donc de nos sens, de notre chair, est racheté. Notre histoire qui a fait de nous, qui fait de nous, qui fera de nous, ce que nous sommes : cette réalité de nos vies uniques devant Dieu. Tout cela est racheté.

C’est l’extraordinaire nouvelle qui nous est donnée par le Ressuscité, qui vient en notre humanité en toute humilité à Noël : Fils éternel de Dieu, il advient à l’éternité de Ressuscité qui est la sienne par le chemin de son histoire dans la chair, qui commence dans le temps à sa naissance, inaperçue des régnants...

... En lui tous nos instants, chacun de nos moments uniques dans l’éternité, est porteur de notre propre vocation à l’éternité !

Cadeau de Noël !

"Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père." (Jean 1, 9-14)


mardi 11 décembre 2012

Scindés, du pareil au même... ou à l'autre




« Premièrement, il y avait trois catégories d'êtres humains et non pas deux comme maintenant, à savoir le mâle et la femelle. Mais il en existait encore une troisième qui participait des deux autres, dont le nom subsiste aujourd'hui, mais qui, elle, a disparu. En ce temps-là en effet il y avait l'androgyne, un genre distinct qui, pour le nom comme pour la forme, faisait la synthèse des deux autres, le mâle et la femelle. Aujourd'hui, cette catégorie n'existe plus [...].

Deuxièmement, la forme de chaque être humain était celle d'une boule, avec un dos et des flancs arrondis. Chacun avait quatre mains, un nombre de jambes égal à celui des mains, deux visages sur un cou rond avec, au-dessus de ces deux visages en tout point pareils et situés à l'opposé l'un de l'autre, une tête unique pourvue de quatre oreilles. En outre, chacun avait deux sexes et tout le reste à l'avenant [...].

Suite à leur prétention de concurrencer les dieux, « Zeus coupa les humains en deux, ou comme on coupe les oeufs avec un crin.

« Chacun d'entre nous est donc la moitié complémentaire d'un être humain, puisqu'il a été coupé, à la façon des soles, un seul être en produisant deux ; sans cesse donc chacun est en quête de sa moitié complémentaire. Aussi tous ceux des mâles qui sont une coupure de ce composé qui était alors appelé "androgyne" recherchent-ils l'amour des femmes et c'est de cette espèce que proviennent la plupart des maris qui trompent leur femme, et pareillement toutes les femmes qui recherchent l'amour des hommes et qui trompent leur mari. En revanche, toutes les femmes qui sont une coupure de femme ne prêtent pas la moindre attention aux hommes ; au contraire, c'est plutôt vers les femmes qu'elles sont tournées, et c'est de cette espèce que proviennent les lesbiennes. Tous ceux enfin qui sont une coupure de mâle recherchent aussi l'amour des mâles.

« Les mâles de cette espèce sont les seuls [...] qui, parvenus à maturité, s'engagent dans la politique. Lorsqu'ils sont devenus des hommes faits, ce sont de jeunes garçons qu'ils aiment et ils ne s'intéressent guère par nature au mariage et à la procréation d'enfants, mais la règle les y contraint ; ils trouveraient plutôt leur compte dans le fait de passer leur vie en célibataires, côte à côte, en renonçant au mariage. Ainsi donc, de manière générale, un homme de ce genre cherche à trouver un jeune garçon pour amant et il chérit son amant, parce que dans tous les cas il cherche à s'attacher à ce qui lui est apparenté. »
(Platon, Le Banquet, 190b – 193e : discours d'Aristophane.)




« Dieu créa les humains à son image : il les créa à l'image de Dieu ; homme et femme il les créa. Dieu les bénit en disant : Soyez féconds et multipliez-vous » (Genèse 1, 27-28).

*

On ne peut soupçonner Platon d' "homophobie" ! Ce qui ne l'empêche pas de considérer le mariage (qu'il juge inférieur) comme ne concernant que les moitiés homme-femme en vue de la procréation (*)...

Rien, que de très classique, et que l'on retrouve dans la Genèse, où la procréation apparaît comme fruit de la bénédiction du couple.

Cela est en arrière-plan du fait que l'Eglise ancienne ne jugera pas nécessaire de procéder à des mariages, se contentant de reconnaître les mariages civils, ceux de la cité, juive ou romaine...

Ces mêmes mariages seront couverts d'une bénédiction ecclésiale, hors édifice religieux, à partir du Ve siècle, le couple couvert d'un voile (pratique demeurée en vigueur jusqu'au début de l'ère moderne en Occident).

Lorsque l'Eglise médiévale prend le pouvoir civil, elle procède en conséquence elle-même à des mariages (XIe-XIIe s.), bientôt suivie par la synagogue (premiers mariages religieux juifs : XIVe s.), puis, après qu'elles aient tenté d'abord d’abandonner cela, par les Eglises de la Réforme...

Il n'en demeure pas moins que le mariage est d'abord une affaire strictement civile, concernant la procréation, et indépendante du mythe platonicien... qui reprendra du service via la tradition courtoise, et jusque dans le romantisme, avec cette réserve qu'il ne concerne alors que les couples homme-femme... Et le mythe finit par investir la conception moderne du mariage - "romantique"...

Avant qu'il ne recouvre, récemment, son intégralité platonicienne !...

... À cette différence près, que contrairement à ce qu'en concevait Platon, le mariage finit par ne plus être induit de la procréation et par être revendiqué pour des attachements entre personnes de même sexe...


(*) "De quelque façon qu’on veuille envisager les plaisirs de l’amour […], il paraît certain que la nature les a attachés à cette union des deux sexes qui a pour fin la génération ; et que toute autre union des mâles avec les mâles, ou des femelles avec les femelles, est un attentat contre la nature que l’excès de l’intempérance a pu seul inventer." (Platon, Les lois I, 33)
"J’ai dit moi-même que j’avais un moyen pour faire passer la loi qui oblige les citoyens à se conformer à la nature dans l’union des deux sexes destinée à la génération, qui interdit aux mâles tout commerce avec les mâles, leur défend de détruire de dessein prémédité l’espèce humaine, et de jeter parmi les pierres et les rochers une semence qui ne peut y prendre racine et recevoir son développement naturel, qui pareillement interdit avec les femmes tout commerce qui ne remplirait pas la fin de la nature ; et si cette loi devient jamais aussi universelle, aussi puissante par rapport aux autres commerces illicites qu’elle l’est aujourd’hui par rapport à celui des parents avec leurs enfans, si elle vient à bout de les empêcher entièrement, elle produira une infinité de bons effets ; car en premier lieu elle est conforme à la nature ; de plus elle délivre les hommes de cette rage, de ces fureurs qui accompagnent l’amour ; elle arrête tous les adultères […] : elle établit la concorde et l’amitié dans les mariages, et procure mille autres biens à quiconque peut être assez maître de soi-même pour l’observer." (Ibid. VIII, 116-117)


RP


mardi 4 décembre 2012

Jésus pleura




Job 2, 11-13
11 Trois amis de Job […] apprirent tous les malheurs qui lui étaient arrivés. Ils se concertèrent et partirent de chez eux pour aller le plaindre et le consoler !
12 Ayant de loin porté les regards sur lui, ils ne le reconnurent pas, et ils élevèrent la voix et pleurèrent. Ils déchirèrent leurs manteaux, et ils jetèrent de la poussière en l’air au-dessus de leur tête.
13 Et ils se tinrent assis à terre auprès de lui sept jours et sept nuits, sans lui dire une parole, car ils voyaient combien sa douleur était grande.

Jean 11, 1-35
1 Il y avait un homme malade ; c’était Lazare de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe.
2 Il s’agit de cette même Marie qui avait oint le Seigneur d’une huile parfumée et lui avait essuyé les pieds avec ses cheveux; c’était son frère Lazare qui était malade.
3 Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : "Seigneur, ton ami est malade."
4 Dès qu’il l’apprit, Jésus dit : "Cette maladie n’est pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu : c’est par elle que le Fils de Dieu doit être glorifié."
5 […] Jésus aimait Marthe et sa sœur et Lazare.
6 Cependant, alors qu’il savait Lazare malade, il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait. […]
17 À son arrivée, Jésus trouva Lazare [mort]. […]
21 Marthe dit à Jésus : "Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
22 Mais maintenant encore, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera."
23 Jésus lui dit : "Ton frère ressuscitera."
24 — "Je sais, répondit-elle, qu’il ressuscitera lors de la résurrection, au dernier jour."
25 Jésus lui dit : "Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi vivra, quand bien même il serait mort ;
26 et quiconque vit et croit en moi ne mourra pas pour toujours. Crois-tu cela ?"
27 — "Oui, Seigneur, répondit-elle, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde."
28 Là-dessus, elle partit appeler sa sœur Marie et lui dit tout bas : "Le Maître est là et il t’appelle."
29 A ces mots, Marie se leva immédiatement et alla vers lui.
30 Jésus, en effet, n’était pas encore entré dans le village; il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré.
31 Les Judéens étaient avec Marie dans la maison et ils cherchaient à la consoler. Ils la virent se lever soudain pour sortir, ils la suivirent: ils se figuraient qu’elle se rendait au tombeau pour s’y lamenter.
32 Lorsque Marie parvint à l’endroit où se trouvait Jésus, dès qu’elle le vit, elle tomba à ses pieds et lui dit: "Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort."
33 Lorsqu’il les vit se lamenter, elle et les Judéens qui l’accompagnaient, Jésus frémit intérieurement et il se troubla.
34 Il dit: "Où l’avez-vous déposé?" Ils répondirent: "Seigneur, viens voir."
35 Alors Jésus pleura.

*

« Cette maladie n’est pas pour la mort », affirme Jésus. Et il attend encore deux jours pour aller rejoindre les deux sœurs de Lazare. « Cette maladie n’est pas pour la mort » a-t-il dit ; et pourtant, Lazare meurt, au point que Jésus arrive quatre jours après son inhumation.

Jésus s’est-il trompé ? C’est ce qu’ont pu penser certains de ses disciples et de ceux qui l’accompagnent. Nous qui savons la suite, savons aussi que décidément, non, Jésus ne s’est pas trompé. Mais pour l’heure…

Jésus arrive donc, tard, à Béthanie ; et là, pointent les reproches ! — qui portent sur son retard. « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. » a dit Marthe. Pointe de reproche évidemment — si les choses avaient pu être autrement ! —, pointe de reproche, mais chargée de foi tout de même : « maintenant encore, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera », ajoute-t-elle.

« Ton frère ressuscitera », répond alors Jésus. Parole naturelle, peut penser Marthe, dans ce contexte, Marthe qui confesse alors sa foi, celle de son catéchisme : « Oui je sais qu’il ressuscitera au dernier jour ». Oui je crois à la résurrection des morts ; et puisqu’il le faut, je m’en consolerai…

Sachant qui est Jésus, ce qu’on attendait de lui — « si tu avais été ici, Lazare ne serait pas mort » — on a de quoi concevoir une certaine déception : une affirmation sur la foi commune au sujet de la résurrection future !

Oui, certes, tout cela est vrai, mais voilà que la parole de Jésus avait une tout autre portée ; c'est ce que Jésus va montrer en signe en Lazare, pour nous tous.

À travers Marthe et sa sœur Marie, Jésus s’adresse à nous tous. Et il en donne à présent la parole à Marthe : « Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi vivra quand bien même il sera serait mort ».

Lazare est, par Jésus, vivant, en sa présence, en la présence du Fils de Dieu. Et cela vaut aussi pour Marthe, Marie, et nous tous. Pouvons-nous entendre cette parole ? « Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi vivra, quand bien même il serait mort ; et celui qui vit et croit en moi ne mourra pas pour toujours. »

Et Marthe croit ; par sa foi en lui, elle entre aujourd’hui toujours dans sa présence, présence de celui qui est la résurrection et la vie.

Et même — nous allons voir comment Jésus va en donner le signe —, le passage par la destruction du corps n’enlève rien à ce que Jésus est la résurrection et la vie. Ce pourquoi il a pu dire : « cette maladie n’est pas pour la mort » !

« Crois-tu cela ? » a-t-il demandé à Marthe. — « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde ».

À ce moment-là, Marthe sait : elle, et Lazare, sont passés de la mort à la vie par la foi en Jésus. « Là-dessus, poursuit le texte — nous l’avons entendu — ; là-dessus, elle partit appeler sa sœur Marie et lui dit tout bas : "Le Maître est là et il t’appelle" ». Que chacun de nous l’entende aujourd’hui, cette parole : « Le Maître est là et il t’appelle ».

*

Marie marque alors le pas nouveau : « A ces mots, Marie se leva immédiatement et alla vers lui » (v. 29).

Puis elle profère à son tour la parole de sa sœur, mais d’une toute autre façon : « elle tomba à ses pieds et lui dit : "Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort." » (v. 32). Une attitude, et donc un ton, qui laissent à penser qu’on est déjà au-delà du simple reproche, qu’on est déjà dans l’espérance que tout est possible à celui vers lequel Marie s’est tournée.

S’est mise en place au cœur de la foi qu’a confessée Marthe une ouverture vers ce que signifie concrètement cette confession de foi qui, sinon, pourrait n’être encore qu’une parole concernant le futur, le temps de la fin… C'est aujourd'hui que Jésus s'est fait présence vivifiante contre tous les rejets, contre toutes les indifférences mortifères.

Mais non, plus que cela, l’ouverture de la foi devient prélude immédiat à une libération inouïe qui va se dévoiler dans la résurrection de Lazare.

Marthe est demeurée, même après sa confession de foi — et elle est ainsi notre porte-parole, évidemment —, dans cette espérance qui porte la promesse de la résurrection. Pour l’heure : « il sent déjà » (v. 39), s'inquiète-t-elle. C’est bien là la mort-même, contre laquelle on ne peut apparemment rien — que se taire, comme l’ont d’abord fait les visiteurs de Job endeuillé. La mort qui a atteint Lazare et devant laquelle Jésus pleure — le plus court verset des Écritures (v.35) : « Jésus pleura ». Le texte poursuit alors. Jn 11, 36 sq :

36 Et les Judéens disaient: "Voyez comme il l’aimait !"
37 Mais quelques-uns […] dirent : "Celui qui a ouvert les yeux de l’aveugle n’a pas été capable d’empêcher Lazare de mourir."
38 Alors, à nouveau, Jésus frémit intérieurement et il s’en fut au tombeau ; c’était une grotte dont une pierre recouvrait l’entrée.
39 Jésus dit alors : "Enlevez cette pierre." Marthe, la sœur du défunt, lui dit : "Seigneur, il doit déjà sentir… Il y a en effet quatre jours…"
40 Mais Jésus lui répondit : "Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?"
41 On ôta donc la pierre. Alors, Jésus leva les yeux et dit : "Père, je te rends grâce de ce que tu m’as exaucé.
42 Certes, je savais bien que tu m’exauces toujours, mais j’ai parlé à cause de cette foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que tu m’as envoyé."
43 Ayant ainsi parlé, il cria d’une voix forte : "Lazare, sors !"
44 Et celui qui avait été mort sortit, les pieds et les mains attachés par des bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus dit aux gens : "Déliez-le et laissez-le aller !"

Jésus vient de poser le signe inouï qui annonce pour nous tous ce en quoi sa résurrection au dimanche de Pâques donne tout son sens à notre foi : « vous êtes ressuscités avec le Christ. [...] Vous êtes morts, en effet, et votre vie est cachée avec le Christ, en Dieu », dira Paul (Colossiens 3, 1 & 4). « Si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus Christ d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous » (Romains 8, 11).

En voici à présent, pour Marthe et Marie et pour nous tous, le signe inouï : la résurrection de Lazare. Leur prière a porté son fruit, elles qui ont porté Lazare. Signe de ce que décidément, en effet, comme le disait Jésus, « cette maladie n’est pas pour la mort » — car la maladie à la mort est le désespoir. Jésus vient de fonder l’espérance, d’ancrer la foi qui renverse tout désespoir au-delà même de la mort.

L’Évangile de la résurrection apparaît là comme étant de l’ordre du commandement accompli : « Lazare, sors ! » Tel est l’ordre, le commandement donné par Jésus, dans l’écoute et l’accomplissement duquel la libération du dimanche de Pâques devient une réalité effective dans nos vies dès aujourd’hui. « Sors de ta tombe de ce qui te lie ! » ; et, dernier signe que rien ni personne ne saurait y faire obstacle — Jésus s’adresse à ceux qui sont présents : « Déliez-le, et laissez le aller ».

Lazare a entendu et a obéi : il est sorti de la mort. Comme Abraham obéissait au fameux commandement de sa liberté : « va ! », « Va vers où je t’indique », « va pour toi ». Et Abraham est allé.

Que l’Évangile de la résurrection et de la liberté libère vraiment, qu’il fait vraiment entrer dès aujourd’hui dans la vie nouvelle celui qui entend la voix du Ressuscité et obéi à son ordre, son commandement : « sors de ta tombe, de ce qui te lie ! » — Jésus vient d’en donner le signe. Cela en écho à ce que Marthe et Marie ont alors déjà conçu, et vécu, donné dans la confession de Marthe, scellée dans son appel à Marie quand elle lui disait « tout bas : "Le Maître est là et il t’appelle" ». Que chacun de nous l’entende aujourd’hui, cette parole : « Le Maître est là et il t’appelle ».


RP
Veillée de Prière œcuménique,
Chrétiens et sida, Buxerolles, 4.12.12