Thomas s’inscrit dans un courant classique de la théologie, appelé « théologie négative » en ce sens qu’il pose la nécessité de la négation de tout ce que l’on peut affirmer de Dieu. Dieu est au-delà de toute mesure de ce que l’on peut lui attribuer, qui est toujours en rapport avec ce que nous en connaissons dans les créatures. Qu’il s’agit de la bonté, de la puissance, de la grandeur, nous n’en avons d’approche que par ce que nous en connaissons dans les créatures.
S’il s’agit de connaître Dieu, au sens existentiel, forcément, c’est-à-dire de « faire temple avec » au sens étymologique de « contemplation », la négation de ce que l’on croirait pouvoir affirmer de lui est incontournable — sous peine d’en avoir fait un Dieu à notre image, une idole…
La théologie négative est un classique, qui remonte à l’Antiquité critiquant la « théologie », qui correspond d’abord à la lecture des récits poétiques traditionnels sur les dieux, en discernant qu’il n’y a là que mythologie et que le divin ne s’y lit que de façon allégorique. Une transposition s’opère dans la réflexion métaphysique, qui nie la lettre des mythes, et qui rejoindra la tradition biblique à l’occasion de laquelle s’opérera une distinction entre la théologie, biblique, et la métaphysique relevant d’une approche selon la raison naturelle.
Thomas hérite sa démarche d’un théologien chrétien du Ve siècle, Denys l’Aréopagite, et du philosophe juif du XIIe siècle Moïse Maimonide. Il se distingue des deux : de Denys qui est porté avant tout par un souci mystique, contemplatif ; et de Maimonide qui souligne plus radicalement que Thomas l’impossibilité d’affirmer quelque chose de Dieu…
Trois témoins à travers des textes…
1) Thomas d’Aquin, Somme contre les gentils
La connaissance de Dieu exige que l'on emploie la voie négative (Livre 1er, § 14) – extraits
Après avoir montré qu'il existe un premier être auquel nous donnons le nom de Dieu, il nous faut rechercher quelles sont ses qualités. C'est dans l'étude de la substance divine que l'usage de la voie négative s'impose avant tout. La substance divine, en effet, dépasse par son immensité toutes les formes que peut atteindre notre intelligence, et nous ne pouvons ainsi la saisir en connaissant ce qu'elle est. Nous en avons pourtant une certaine connaissance en étudiant ce qu'elle n'est pas. Et nous approchons d'autant plus de cette connaissance que nous pouvons, grâce à notre intelligence, écarter plus de choses de Dieu.
Si nous ajoutons ensuite qu'il n'est pas un corps, nous le distinguons encore d'un certain nombre de substances ; et ainsi, progressivement, grâce à cette sorte de négations, nous le distinguons de tout ce qui n'est pas lui. Il y aura alors connaissance propre de la substance divine quand Dieu sera connu comme distinct de tout. Mais il n'y aura pas connaissance parfaite, car on ignorera ce qu'il est en lui-même.
De quels noms peut-on faire usage en parlant de Dieu ? (Livre 1er, § 30)
On peut examiner maintenant quels noms peuvent s'employer en parlant de Dieu, quels autres doivent être exclus, ceux qui lui sont propres, et ceux qui, enfin, peuvent s'appliquer aussi bien à lui qu'aux autres réalités ? N'importe quelle perfection de la créature doit se retrouver en Dieu, mais d'une autre manière, plus noble. Aussi tous les mots qui désignent dans l'absolu une quelconque perfection, sans nuance de limite, se disent à la fois de Dieu et des autres êtres. Ainsi la bonté, la sagesse, l'être, et tout autre nom de cette sorte. Par contre, tout nom qui signifie semblable perfection, mais en incluant cette fois les conditions propres à la créature, ne peut pas s'employer en parlant de Dieu, si ce n'est en vertu d'une certaine ressemblance, par métaphore :
Au contraire, certains noms expriment les perfections dont nous parlons sous l'angle de cette suréminence selon laquelle elles ne se rencontrent qu'en Dieu : on ne peut alors les appliquer qu'à Dieu seul. Ainsi quand je parle du Bien suprême, de l'Être premier, et ainsi de suite. Lorsque je dis de certains de ces noms qu'ils impliquent perfection sans limite, je me place du point de vue de la réalité qu'on a voulu exprimer en lui appliquant ce nom. Quant à la façon dont cette réalité est signifiée, il est en effet trop clair que tous nos mots impliquent une certaine imperfection. Car, par le nom, nous n'exprimons le réel que de la façon dont notre intelligence le conçoit. Or, pour celle-ci le point de départ de tout acte de connaissance se trouve toujours dans l'un ou l'autre de nos sens.
C'est pourquoi les noms dont nous nous servons, du moins quant à la manière dont ils signifient le réel, impliquent une certaine imperfection qui ne peut convenir à Dieu, alors même que la réalité ainsi désignée lui convient bel et bien, d'une manière plus éminente, s'entend. Soit, par exemple, ces expressions, bonté, bon.
Ces noms, on pourra donc, comme l'enseigne Denys, aussi bien les affirmer que les nier de Dieu : l'affirmation se justifie du point de vue du sens même du nom, la négation se légitime à raison de la manière dont le nom exprime son sens. Quant à cette manière suréminente dont les perfections en cause se trouvent réalisées en Dieu, les noms que nous forgeons ne peuvent la désigner que par le biais d'une négation. C'est ce qui se produit quand nous disons, par exemple, que Dieu est éternel, ou infini.
2) Thomas d’Aquin et Denys l’Aréopagite (cf. ici)
I - Le problème de la connaissance de Dieu
Le problème de la connaissance de Dieu a été posé de façon radicale dans un traité attribué à Denys l’Aréopagite : « De la théologie mystique ».
Denys conçoit 2 voies théologiques possibles :
1) cataphatique ou positive qui procède par affirmations et nous fait accéder à une certaine connaissance de Dieu ; cette voie, selon lui, est imparfaite ;
2) apophatique ou négative qui procède par négations et nous conduit à l’ignorance totale.
- Seule cette voie est convenable à l’égard de Dieu, inconnaissable par nature.
En effet, toute connaissance a pour objet ce qui est. Or Dieu est au delà de ce qui est ou existe.
La seule approche possible est de nier tout ce qui lui est inférieur, c’est à dire tout ce qui est.
- C’est donc par l’ignorance que l’on connaît Celui qui est au dessus de tous les objets de connaissances possibles, Celui qui n’est rien du tout dont il est la Cause…
Par les négations on écarte progressivement tout le connu pour s’approcher de l’Inconnu dans les ténèbres de l’ignorance.
- De même que la lumière rend les ténèbres invisibles, de même la connaissance, et surtout l’excès de connaissance supprime l’ignorance, seule voie pour atteindre Dieu en Lui-même.
II - Thomas d’Aquin et l’apophatisme selon Denys.
- Or les 2 voies, transposées sur le plan de la dialectique, sont antinomiques, et c’est pourquoi Thomas d’Aquin chercha à résoudre cela en tentant une synthèse ramenant les 2 voies en une seule. Il fit ainsi de la théologie négative une correction de la théologie affirmative : les perfections finies que nous trouvons dans les êtres, si elles doivent être niées selon le mode de notre conception limitée, doivent être affirmées par rapport à Dieu selon un mode plus sublime, dit-il.
Ainsi les négations se rapportent à la limitation de nos moyens d’expression, alors que les affirmations se rapportent à la perfection que l’on veut exprimer, qui est en Dieu autrement que dans les créatures…
Mais de toute évidence cette synthèse, si ingénieuse d’un point de vue philosophique, ne correspond pas à la pensée dionysiaque.
- Selon Denys, on ne peut mettre sur un même plan les 2 voies antinomiques pour en faire une synthèse car elles ne sont pas de même nature...
Il oppose la voie affirmative, qui est une descente des degrés supérieurs de l’être vers ses degrés inférieurs, à la voie négative, celle des détachements successifs, ascension vers l’ingognoscibilité…
Denys compare cette voie à la montée de Moïse sur le Sinaï, qui renonçant à tout savoir positif, pénètre dans la Ténèbres de l’inconnaissance.
Dieu n’est pas objet de connaissance ; sa nature est inconnaissable…"
3) En regard de Maimonide
Maimonide, Guide des Égarés, 1ère partie § 58. « Le sens négatif des attributs de Dieu » (éd. Verdier p. 134-135) - extraits
"Sache que les vrais attributs de Dieu sont ceux où l'attribution se fait au moyen de négations, ce qui ne nécessite aucune expression impropre, ni ne donne lieu, en aucune façon, attribuer à Dieu une imperfection quelconque; mais l'attribution énoncée affirmativement renferme l'idée d'association et d'imperfection, ainsi que nous l'avons exposé.
Il faut que je t'explique d'abord comment les négations sont, d'une certaine façon, des attributs, et en quoi elles se distinguent des attributs affirmatifs; ensuite je t'expliquerai comment nous n'avons pas de moyen de donner à Dieu un attribut, si ce n'est par des négations, pas autrement.
Après cette observation préliminaire, je dis: C'est une chose démontrée que Dieu, le Très-Haut, est l'être nécessaire, dans lequel, comme nous le démontrerons, il n'y a pas de composition. Nous ne saisissons de lui autre chose, si ce n'est qu'il est, mais non pas ce qu'il est. On ne saurait donc admettre qu'il ait un attribut affirmatif: car il n'a pas d'être en dehors de sa quiddité, de manière que l'attribut puisse indiquer l'une des deux choses; à plus forte raison sa quiddité ne peut-elle être composée, de manière que l'attribut puisse indiquer ses deux parties; et, à plus forte raison encore, ne peut-il avoir d’accident qui puissent être indiqués par l'attribut. Il n'y a donc (pour Dieu), d'aucune manière, un attribut affirmatif.
Les attributs négatifs sont ceux dont Il faut se servir pour guider l'esprit vers ce qu'on doit croire à l'égard de Dieu; car il ne résulte de leur part aucune multiplicité, et ils amènent l’esprit au terme de ce qu'il est possible à l'homme de saisir de Dieu."
S’il s’agit de connaître Dieu, au sens existentiel, forcément, c’est-à-dire de « faire temple avec » au sens étymologique de « contemplation », la négation de ce que l’on croirait pouvoir affirmer de lui est incontournable — sous peine d’en avoir fait un Dieu à notre image, une idole…
La théologie négative est un classique, qui remonte à l’Antiquité critiquant la « théologie », qui correspond d’abord à la lecture des récits poétiques traditionnels sur les dieux, en discernant qu’il n’y a là que mythologie et que le divin ne s’y lit que de façon allégorique. Une transposition s’opère dans la réflexion métaphysique, qui nie la lettre des mythes, et qui rejoindra la tradition biblique à l’occasion de laquelle s’opérera une distinction entre la théologie, biblique, et la métaphysique relevant d’une approche selon la raison naturelle.
Thomas hérite sa démarche d’un théologien chrétien du Ve siècle, Denys l’Aréopagite, et du philosophe juif du XIIe siècle Moïse Maimonide. Il se distingue des deux : de Denys qui est porté avant tout par un souci mystique, contemplatif ; et de Maimonide qui souligne plus radicalement que Thomas l’impossibilité d’affirmer quelque chose de Dieu…
Trois témoins à travers des textes…
1) Thomas d’Aquin, Somme contre les gentils
La connaissance de Dieu exige que l'on emploie la voie négative (Livre 1er, § 14) – extraits
Après avoir montré qu'il existe un premier être auquel nous donnons le nom de Dieu, il nous faut rechercher quelles sont ses qualités. C'est dans l'étude de la substance divine que l'usage de la voie négative s'impose avant tout. La substance divine, en effet, dépasse par son immensité toutes les formes que peut atteindre notre intelligence, et nous ne pouvons ainsi la saisir en connaissant ce qu'elle est. Nous en avons pourtant une certaine connaissance en étudiant ce qu'elle n'est pas. Et nous approchons d'autant plus de cette connaissance que nous pouvons, grâce à notre intelligence, écarter plus de choses de Dieu.
Si nous ajoutons ensuite qu'il n'est pas un corps, nous le distinguons encore d'un certain nombre de substances ; et ainsi, progressivement, grâce à cette sorte de négations, nous le distinguons de tout ce qui n'est pas lui. Il y aura alors connaissance propre de la substance divine quand Dieu sera connu comme distinct de tout. Mais il n'y aura pas connaissance parfaite, car on ignorera ce qu'il est en lui-même.
De quels noms peut-on faire usage en parlant de Dieu ? (Livre 1er, § 30)
On peut examiner maintenant quels noms peuvent s'employer en parlant de Dieu, quels autres doivent être exclus, ceux qui lui sont propres, et ceux qui, enfin, peuvent s'appliquer aussi bien à lui qu'aux autres réalités ? N'importe quelle perfection de la créature doit se retrouver en Dieu, mais d'une autre manière, plus noble. Aussi tous les mots qui désignent dans l'absolu une quelconque perfection, sans nuance de limite, se disent à la fois de Dieu et des autres êtres. Ainsi la bonté, la sagesse, l'être, et tout autre nom de cette sorte. Par contre, tout nom qui signifie semblable perfection, mais en incluant cette fois les conditions propres à la créature, ne peut pas s'employer en parlant de Dieu, si ce n'est en vertu d'une certaine ressemblance, par métaphore :
Au contraire, certains noms expriment les perfections dont nous parlons sous l'angle de cette suréminence selon laquelle elles ne se rencontrent qu'en Dieu : on ne peut alors les appliquer qu'à Dieu seul. Ainsi quand je parle du Bien suprême, de l'Être premier, et ainsi de suite. Lorsque je dis de certains de ces noms qu'ils impliquent perfection sans limite, je me place du point de vue de la réalité qu'on a voulu exprimer en lui appliquant ce nom. Quant à la façon dont cette réalité est signifiée, il est en effet trop clair que tous nos mots impliquent une certaine imperfection. Car, par le nom, nous n'exprimons le réel que de la façon dont notre intelligence le conçoit. Or, pour celle-ci le point de départ de tout acte de connaissance se trouve toujours dans l'un ou l'autre de nos sens.
C'est pourquoi les noms dont nous nous servons, du moins quant à la manière dont ils signifient le réel, impliquent une certaine imperfection qui ne peut convenir à Dieu, alors même que la réalité ainsi désignée lui convient bel et bien, d'une manière plus éminente, s'entend. Soit, par exemple, ces expressions, bonté, bon.
Ces noms, on pourra donc, comme l'enseigne Denys, aussi bien les affirmer que les nier de Dieu : l'affirmation se justifie du point de vue du sens même du nom, la négation se légitime à raison de la manière dont le nom exprime son sens. Quant à cette manière suréminente dont les perfections en cause se trouvent réalisées en Dieu, les noms que nous forgeons ne peuvent la désigner que par le biais d'une négation. C'est ce qui se produit quand nous disons, par exemple, que Dieu est éternel, ou infini.
2) Thomas d’Aquin et Denys l’Aréopagite (cf. ici)
I - Le problème de la connaissance de Dieu
Le problème de la connaissance de Dieu a été posé de façon radicale dans un traité attribué à Denys l’Aréopagite : « De la théologie mystique ».
Denys conçoit 2 voies théologiques possibles :
1) cataphatique ou positive qui procède par affirmations et nous fait accéder à une certaine connaissance de Dieu ; cette voie, selon lui, est imparfaite ;
2) apophatique ou négative qui procède par négations et nous conduit à l’ignorance totale.
- Seule cette voie est convenable à l’égard de Dieu, inconnaissable par nature.
En effet, toute connaissance a pour objet ce qui est. Or Dieu est au delà de ce qui est ou existe.
La seule approche possible est de nier tout ce qui lui est inférieur, c’est à dire tout ce qui est.
- C’est donc par l’ignorance que l’on connaît Celui qui est au dessus de tous les objets de connaissances possibles, Celui qui n’est rien du tout dont il est la Cause…
Par les négations on écarte progressivement tout le connu pour s’approcher de l’Inconnu dans les ténèbres de l’ignorance.
- De même que la lumière rend les ténèbres invisibles, de même la connaissance, et surtout l’excès de connaissance supprime l’ignorance, seule voie pour atteindre Dieu en Lui-même.
II - Thomas d’Aquin et l’apophatisme selon Denys.
- Or les 2 voies, transposées sur le plan de la dialectique, sont antinomiques, et c’est pourquoi Thomas d’Aquin chercha à résoudre cela en tentant une synthèse ramenant les 2 voies en une seule. Il fit ainsi de la théologie négative une correction de la théologie affirmative : les perfections finies que nous trouvons dans les êtres, si elles doivent être niées selon le mode de notre conception limitée, doivent être affirmées par rapport à Dieu selon un mode plus sublime, dit-il.
Ainsi les négations se rapportent à la limitation de nos moyens d’expression, alors que les affirmations se rapportent à la perfection que l’on veut exprimer, qui est en Dieu autrement que dans les créatures…
Mais de toute évidence cette synthèse, si ingénieuse d’un point de vue philosophique, ne correspond pas à la pensée dionysiaque.
- Selon Denys, on ne peut mettre sur un même plan les 2 voies antinomiques pour en faire une synthèse car elles ne sont pas de même nature...
Il oppose la voie affirmative, qui est une descente des degrés supérieurs de l’être vers ses degrés inférieurs, à la voie négative, celle des détachements successifs, ascension vers l’ingognoscibilité…
Denys compare cette voie à la montée de Moïse sur le Sinaï, qui renonçant à tout savoir positif, pénètre dans la Ténèbres de l’inconnaissance.
Dieu n’est pas objet de connaissance ; sa nature est inconnaissable…"
3) En regard de Maimonide
Maimonide, Guide des Égarés, 1ère partie § 58. « Le sens négatif des attributs de Dieu » (éd. Verdier p. 134-135) - extraits
"Sache que les vrais attributs de Dieu sont ceux où l'attribution se fait au moyen de négations, ce qui ne nécessite aucune expression impropre, ni ne donne lieu, en aucune façon, attribuer à Dieu une imperfection quelconque; mais l'attribution énoncée affirmativement renferme l'idée d'association et d'imperfection, ainsi que nous l'avons exposé.
Il faut que je t'explique d'abord comment les négations sont, d'une certaine façon, des attributs, et en quoi elles se distinguent des attributs affirmatifs; ensuite je t'expliquerai comment nous n'avons pas de moyen de donner à Dieu un attribut, si ce n'est par des négations, pas autrement.
Après cette observation préliminaire, je dis: C'est une chose démontrée que Dieu, le Très-Haut, est l'être nécessaire, dans lequel, comme nous le démontrerons, il n'y a pas de composition. Nous ne saisissons de lui autre chose, si ce n'est qu'il est, mais non pas ce qu'il est. On ne saurait donc admettre qu'il ait un attribut affirmatif: car il n'a pas d'être en dehors de sa quiddité, de manière que l'attribut puisse indiquer l'une des deux choses; à plus forte raison sa quiddité ne peut-elle être composée, de manière que l'attribut puisse indiquer ses deux parties; et, à plus forte raison encore, ne peut-il avoir d’accident qui puissent être indiqués par l'attribut. Il n'y a donc (pour Dieu), d'aucune manière, un attribut affirmatif.
Les attributs négatifs sont ceux dont Il faut se servir pour guider l'esprit vers ce qu'on doit croire à l'égard de Dieu; car il ne résulte de leur part aucune multiplicité, et ils amènent l’esprit au terme de ce qu'il est possible à l'homme de saisir de Dieu."
R. Poupin,
AJC Antibes, 16.12.2010
AJC Antibes, 16.12.2010
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