La confirmation apparaît parfois encore pour nos jeunes catéchumènes et leurs parents comme une sorte de clôture du catéchisme. Cette perception des choses a une histoire.
Ce sont les Réformateurs qui, au XVIe siècle, ont introduit le catéchisme, tel qu’il sera ensuite repris aussi par l’Église catholique. Rien de tel au long des siècles du christianisme antécédent.
En corollaire, une autre signification de la confirmation. Dans l’Église ancienne, et jusqu’aujourd’hui dans les Églises d’Orient, la confirmation est administrée par le prêtre lors du baptême – y compris des nourrissons – comme sacrement par lequel l’Esprit saint vient confirmer la grâce procurée par le baptême. Or, en Occident, l’Église catholique avait adopté la discipline selon laquelle seul l’évêque et non le prêtre a le pouvoir d’octroyer la confirmation. On a là une des raisons pour lesquelles en Occident, les évêques ne pouvant pas être présents à chaque baptême de nourrisson des nombreuses paroisses de leurs vastes diocèses, la confirmation a été déplacée à l’adolescence, devenant aussi, de ce fait, un rite de passage.
Les Réformateurs ont abandonné la pratique sacramentelle de la confirmation, considérant que la plénitude du don de la grâce est signifiée au baptême. Mais, ayant introduit la nécessité du catéchisme pour que chacun puisse avoir des bases de connaissance de l’enseignement biblique, cela dès le jeune âge, ils ont aussi institué une cérémonie cultuelle de fin du catéchisme, qui, à son tour, et en parallèle avec le rite catholique occidental, a reçu le nom de… confirmation. C’est l’origine de ce qui est devenu notre pratique protestante, qui n’est pas sans inconvénients : du risque de laisser penser que l’assiduité au temple finit là, avec cette sorte de diplôme final, à cette impression redoutable que ce sont les catéchumènes qui confirment eux-mêmes la grâce signifiée au baptême.
Où il n’est pas inutile de souligner que c’est au contraire Dieu qui confirme la fidélité à laquelle il s’est engagé. Au moment du passage à l’âge de responsabilité – équivalent de la bar-mitsvah dans le judaïsme – Dieu redit la véracité de son alliance signifiée, en christianisme, au baptême : même « si nous sommes infidèles, lui demeure fidèle, car il ne peut pas se renier lui-même » (2 Ti 2, 13). Confirmation de la promesse déjà donnée au prophète Ésaïe (54, 10) : « quand les montagnes s’effondreraient, dit Dieu, quand les collines chancelleraient, mon amour ne s’éloignera pas de toi, mon alliance de paix ne sera pas ébranlée : je t’aime d’un amour éternel, et je te garde ma miséricorde ».
Ce sont les Réformateurs qui, au XVIe siècle, ont introduit le catéchisme, tel qu’il sera ensuite repris aussi par l’Église catholique. Rien de tel au long des siècles du christianisme antécédent.
En corollaire, une autre signification de la confirmation. Dans l’Église ancienne, et jusqu’aujourd’hui dans les Églises d’Orient, la confirmation est administrée par le prêtre lors du baptême – y compris des nourrissons – comme sacrement par lequel l’Esprit saint vient confirmer la grâce procurée par le baptême. Or, en Occident, l’Église catholique avait adopté la discipline selon laquelle seul l’évêque et non le prêtre a le pouvoir d’octroyer la confirmation. On a là une des raisons pour lesquelles en Occident, les évêques ne pouvant pas être présents à chaque baptême de nourrisson des nombreuses paroisses de leurs vastes diocèses, la confirmation a été déplacée à l’adolescence, devenant aussi, de ce fait, un rite de passage.
Les Réformateurs ont abandonné la pratique sacramentelle de la confirmation, considérant que la plénitude du don de la grâce est signifiée au baptême. Mais, ayant introduit la nécessité du catéchisme pour que chacun puisse avoir des bases de connaissance de l’enseignement biblique, cela dès le jeune âge, ils ont aussi institué une cérémonie cultuelle de fin du catéchisme, qui, à son tour, et en parallèle avec le rite catholique occidental, a reçu le nom de… confirmation. C’est l’origine de ce qui est devenu notre pratique protestante, qui n’est pas sans inconvénients : du risque de laisser penser que l’assiduité au temple finit là, avec cette sorte de diplôme final, à cette impression redoutable que ce sont les catéchumènes qui confirment eux-mêmes la grâce signifiée au baptême.
Où il n’est pas inutile de souligner que c’est au contraire Dieu qui confirme la fidélité à laquelle il s’est engagé. Au moment du passage à l’âge de responsabilité – équivalent de la bar-mitsvah dans le judaïsme – Dieu redit la véracité de son alliance signifiée, en christianisme, au baptême : même « si nous sommes infidèles, lui demeure fidèle, car il ne peut pas se renier lui-même » (2 Ti 2, 13). Confirmation de la promesse déjà donnée au prophète Ésaïe (54, 10) : « quand les montagnes s’effondreraient, dit Dieu, quand les collines chancelleraient, mon amour ne s’éloignera pas de toi, mon alliance de paix ne sera pas ébranlée : je t’aime d’un amour éternel, et je te garde ma miséricorde ».