« Il y aura des phénomènes terribles et de grands signes du ciel. » (Luc 21, 11)
Lorsque, dans les années 1609-1610, Galilée braque sa lunette astronomique vers les sphères célestes, il découvre et révèle au monde que celles-ci ne sont pas faites d’éther, mues par les anges Intelligences célestes, mais sont de la même matière que celle qui compose notre monde, qui se meut au-dessous de la Lune, le monde sublunaire.
Le monde mû les anges est dès lors irrémédiablement ébranlé : cet effondrement du système du monde antécédent, aristotélicien, est, au sens littéral, un véritable « ébranlement des puissances des cieux » (Luc 21, 26 ; Mt 24, 29). Le monde va désormais devoir se penser sur un mode autre que celui de l’harmonie des sphères, avec un Dieu garant de cette harmonie.
Suite à Descartes (XVIIe s.) apparaissent d’autres propositions de systèmes du monde que le système aristotélicien sur lequel s’appuyaient aussi les systèmes théologiques. Le pôle central du système nouveau est le sujet : « je pense donc je suis » (formule reprise d’Augustin, mais désormais centrale et fondatrice).
Newton vient à son tour proposer l’alternative de la force gravitationnelle pour expliquer la rotation des planètes mues auparavant, dans le système aristotélicien / ou ptoléméen, par les anges — Intelligences célestes.
Un monde et ses cieux s’est bel et bien écroulé, entraînant des ruptures en matière de connaissance, ruptures épistémologiques qui maintiennent toutefois la logique d’Aristote, logique de non-contradiction, selon un autre cadre, d’autres systèmes. Seule demeure l'ancienne « physique » sublunaire, ou « science naturelle », la « métaphysique » est ébranlée avec le monde intermédiaire, celui des anges et des corps célestes qui la portaient — avec un risque pour la foi : la voir réfugier sa subjectivité dans un pur subjectivisme, abandonnant le réel « extérieur » et la rencontre concrète du Dieu qui en christianisme s'y offre à elle comme parole devenue chair, mise à mort et relevée d'entre les morts.
Le symbole s'est donc effondré, un peu comme à la sortie d'un rêve, celui de Jacob, un rêve dont les symboles, comme pour tout rêve, désignent autre chose que leur littéralité. Symboles d'un inconscient collectif portant la connaissance/ignorance d'un Dieu infiniment autre, au sommet inaccessible de l'échelle de Jacob, et cependant tout proche comme le signifie la présence angélique en ses ascensions et ses descentes...
Alors, « moi, je vous donnerai une parole, une sagesse, à laquelle tous vos adversaires ne pourront s'opposer, qu'ils ne pourront contredire » (Luc 21, 15). C’est la parole et la sagesse de la croix (1 Co 1-2) donnée à la foi seule — a fortiori quand la métaphysique s'est effondrée.
Détachée de l'échelle des astres, l'échelle de Jacob auxquels elle s'était superposée, l'échelle de Jacob n'en reste alors pas moins mystérieusement plantée au sol — en relecture chrétienne parole devenue chair et crucifiée — et touchant « les cieux », « siégeant à la droite de Dieu », signe d'un Dieu infiniment autre. Un Dieu qui, donc, s'intéresse aux hommes ! « Qu’est-ce que l'homme pour que tu t’intéresses à lui » s'étonne le Psalmiste (Psaume 8), cité, dans la version des LXX, par Hé 2, 6-8, concernant le Christ.
Lorsque, dans les années 1609-1610, Galilée braque sa lunette astronomique vers les sphères célestes, il découvre et révèle au monde que celles-ci ne sont pas faites d’éther, mues par les anges Intelligences célestes, mais sont de la même matière que celle qui compose notre monde, qui se meut au-dessous de la Lune, le monde sublunaire.
Le monde mû les anges est dès lors irrémédiablement ébranlé : cet effondrement du système du monde antécédent, aristotélicien, est, au sens littéral, un véritable « ébranlement des puissances des cieux » (Luc 21, 26 ; Mt 24, 29). Le monde va désormais devoir se penser sur un mode autre que celui de l’harmonie des sphères, avec un Dieu garant de cette harmonie.
Suite à Descartes (XVIIe s.) apparaissent d’autres propositions de systèmes du monde que le système aristotélicien sur lequel s’appuyaient aussi les systèmes théologiques. Le pôle central du système nouveau est le sujet : « je pense donc je suis » (formule reprise d’Augustin, mais désormais centrale et fondatrice).
Newton vient à son tour proposer l’alternative de la force gravitationnelle pour expliquer la rotation des planètes mues auparavant, dans le système aristotélicien / ou ptoléméen, par les anges — Intelligences célestes.
Un monde et ses cieux s’est bel et bien écroulé, entraînant des ruptures en matière de connaissance, ruptures épistémologiques qui maintiennent toutefois la logique d’Aristote, logique de non-contradiction, selon un autre cadre, d’autres systèmes. Seule demeure l'ancienne « physique » sublunaire, ou « science naturelle », la « métaphysique » est ébranlée avec le monde intermédiaire, celui des anges et des corps célestes qui la portaient — avec un risque pour la foi : la voir réfugier sa subjectivité dans un pur subjectivisme, abandonnant le réel « extérieur » et la rencontre concrète du Dieu qui en christianisme s'y offre à elle comme parole devenue chair, mise à mort et relevée d'entre les morts.
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Le symbole s'est donc effondré, un peu comme à la sortie d'un rêve, celui de Jacob, un rêve dont les symboles, comme pour tout rêve, désignent autre chose que leur littéralité. Symboles d'un inconscient collectif portant la connaissance/ignorance d'un Dieu infiniment autre, au sommet inaccessible de l'échelle de Jacob, et cependant tout proche comme le signifie la présence angélique en ses ascensions et ses descentes...
Alors, « moi, je vous donnerai une parole, une sagesse, à laquelle tous vos adversaires ne pourront s'opposer, qu'ils ne pourront contredire » (Luc 21, 15). C’est la parole et la sagesse de la croix (1 Co 1-2) donnée à la foi seule — a fortiori quand la métaphysique s'est effondrée.
Détachée de l'échelle des astres, l'échelle de Jacob auxquels elle s'était superposée, l'échelle de Jacob n'en reste alors pas moins mystérieusement plantée au sol — en relecture chrétienne parole devenue chair et crucifiée — et touchant « les cieux », « siégeant à la droite de Dieu », signe d'un Dieu infiniment autre. Un Dieu qui, donc, s'intéresse aux hommes ! « Qu’est-ce que l'homme pour que tu t’intéresses à lui » s'étonne le Psalmiste (Psaume 8), cité, dans la version des LXX, par Hé 2, 6-8, concernant le Christ.
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