<script src="//s1.wordpress.com/wp-content/plugins/snow/snowstorm.js?ver=3" type="text/javascript"></script> Un autre aspect…: Il est vraiment ressuscité !

vendredi 11 avril 2014

Il est vraiment ressuscité !





« Avance ton doigt ici et regarde mes mains ; avance ta main et enfonce-la dans mon côté, cesse d’être incrédule et deviens un homme de foi." Thomas lui répondit : "Mon Seigneur et mon Dieu." » (Jean 20, 27-28)

Comme ici à Thomas, Jésus s’est adressé à chacun des disciples. Des mots similaires (Luc 24, 39) : « Regardez mes mains et mes pieds : c’est bien moi. Touchez-moi, regardez ; un esprit n’a ni chair, ni os, comme vous voyez que j’en ai. »

Étrange invite que Jésus adresse aux disciples… Scandale pour la raison que cette résurrection de la chair que Jésus signe ici dans son corps ressuscité : « un esprit n’a ni chair ni os ». Scandale pour la raison. D’où la tentation de « spiritualiser » tout cela…

C’est contre cela que Jésus invite Thomas à toucher ses plaies. Et il y invite aussi les douze et avec eux, par leur intermédiaire, nous tous : heureux ceux qui n’ont pas vu comme Thomas, et qui ont cru, pourtant. Car, quel est l’enjeu ? L’enjeu est rien moins que le sens — éternel ! — de notre vie.

Notre vie ne se réalise, ne se concrétise, que dans notre histoire, dans nos rencontres, dans la trivialité du quotidien, bref, dans la chair ! Et c’est cela qui est racheté, radicalement et éternellement racheté au dimanche de Pâques. Le rachat dont il est question n’est pas l’accès à un statut d’esprit évanescent. C’est bien tout ce qui constitue notre être, notre histoire, l’expérience de nos rencontres et donc de nos sens, de notre chair, qui est racheté. Notre histoire qui a fait de nous, qui fait de nous, qui fera de nous, ce que nous sommes, cette réalité de nos vies uniques devant Dieu. C’est l’extraordinaire nouvelle qui nous est donnée par le Ressuscité : lui aussi, Fils éternel de Dieu, advient à l’éternité qui est la sienne par le chemin de son histoire dans la chair : ses plaies elles-mêmes, qui ont marqué sa chair, sont constitutives de son être !

… Signe que tous nos instants, ceux de Thomas, des Apôtres, les nôtres, chacun de nos moments uniques dans l’éternité, est porteur de notre propre vocation à l’éternité !


3 commentaires :

  1. Cher Roland c'est ac gd plaisir que je suis tombée sur ce texte " par hasard". Je venai de dire à des amis anglais venus chez ns en vacances pour 3 jours que si le Christ n'est pas vraimnt ressuscité , la religion et tout le reste ne m'intéressait pas . Pour eux le Christ n'était pas mort qd on l'a descendu de la croix , car à l'époque on pouvait enterrer des gens et après il se réveillait , bref les mêmes rengaines entendues et encore et encore ...je n'ai rien dit ...j'ai prié pr qu'ils soient éventuellmnt éclairés ...En revanche ce matin je lis ton texte et je le fais lire à mon mari Dany , très intéressé par le Jésus historique et par mon chemin de vie ...et là waou comme je le pensai il accroche et comprend sauf le rachat ...ça vraimnt cela ne passe pas alors si tu as un texte à me proposer , il le lirait sûrmnt ,si le texte n'est pas trop long...C'est vrai que pour qq'un d'alsacien ; protestant luthérien d'origi ne et athée depuis l'adolescence ce rachat pr les péchés ne passe pas ...il n'a pas pêché ...évidemnt et que même si ...pourquoi accepter et comprendre que le christ meurt et rachète ...

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  2. Que dirais-tu de ça (pas trop long) :
    "Si notre âme a, comme une corde, une seule fois tressailli et résonné de bonheur […,] l’éternité tout entière était, dans cet instant unique de notre acquiescement, saluée, RACHETÉE, justifiée et affirmée." (Nietzsche)

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  3. Pour que le commentaire via Nietzsche soit compris...
    Le rachat de nos vies par la réalité totale de la résurrection est donné comme sens inouï à ce qui n'en a pas. Chaos disharmonique de nos détresses, de nos angoisses, du mal qui se commet, et de son cortège de souffrances rejointes par le crucifié.
    Et voilà qu'une harmonie inconçue et inconcevable jaillit de la vie du Ressuscité en éternité heureuse de chacun de nos instants : chacun de nos instants est appelé à y saisir ce sens inouï qui permet de lire chaque tressaillement de bonheur comme empli du sens total dévoilé dans l'éternité de la chair du crucifié ressuscité.

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